Après une séance de badminton peu peuplée, je m’attendais à arriver dans une salle de hand relativement vide. Je ne sais si c’est parce qu’à 20h30 le temps était nettement plus clément qu’à 19h, mais en tout cas nous étions 14 avec l’apport des 3 courageux "moins de 18 ans". Aussi ne s’est-on pas privé de jouer un match après un échauffement des 2 gardiens présents Jérémy et ... le ninja de moins de 18 ans, qui s’est permis de sortir de sa cage pour intercepter une relance longue distance, qui m’était destinée, et de pousser jusqu’à marquer le but qui en a suivi .

Autant au badminton, j’ai perdu 5 des 6 sets joués en double, avec notamment pas mal de coups que je ne rate pas habituellement, autant j’ai battu mon record de buts marqués en une soirée au hand. Ce n’est pas que j’étais en forme, au contraire, mais mon niveau de jeu médiocre lié à la fatigue a été éclairé de fulgurances à la passe, et de tirs invraisemblables, tels celui où, voyant un vague trou dans la défense mais plein de bras trainant, j’ai fait mon dernier pas au milieu de ceux-ci, le ballon au bout du bras tendu devant moi, le jetant dans le but les yeux fermés.

Il y a eu aussi ce tir en suspension de l’aile que je n’ai pas fait au dernier moment, préférant le transformer en une passe rapide à Loulou sur l’autre aile, et qui a donné lieu à une belle séquence de jeu, même si ça n’a pas abouti à un but. Et dans un remake de cette situation, après avoir contourné toute l’attaque, croisé derrière Céline qui m’a rendu le ballon, je me suis retrouvé à sauter au dessus de la zone dans un angle plus que fermé, mais avec l’idée de passer mon ballon à l’autre aile. En l’air, j’ai bien dû me rendre compte qu’il n’y avait personne (en même temps, c’est moi qui venais de déserter cette aile ). Du coup, j’ai préféré tirer que faire zone. C’est ainsi que j’ai marqué un but entre le pied du gardien et le poteau, où le ballon avait à peine la place de passer.

Et je ne parlerai pas de toutes ces passes bien tendues au demi-centre, qui arrivaient bien dans les mains, malgré la gourmandise de son défenseur D’Artagnan qui cherchait à intercepter ses passes mais ne s’en trouait que mieux . Ha, ben, mince !! Finalement j’en ai parlé . D’ailleurs je ne parle que de moi, mais c’est si rare que je marque des buts, ça valait bien cette petite logorrhée.

Un petit mot pour les jeunes qui ont un peu trop tendance à venir s’empêtrer, ballon en main, dans une défense trop lourde pour eux. En même temps, ils ont su aussi nous mettre bien minables parfois . Bravo à eux.

Pour son retour et son dernier soir avant son départ au far west, Yoann a marqué presque autant de buts qu’il en a encaissés quand il a pris la place du cousin pour qu’il puisse courir un peu . En fait, il est grand en tout : en taille, en talent, en connexion avec Céline quand il joue pivot, en nombre de buts marqués, en nombre de buts encaissés, en gueule . Et il a la voix qui porte .

Loulou a fait le travail, efficace, impitoyable, les mains très sûres, tandis que Gildas était dans un petit jour, ce qui ne l’a pas empêché de tenter des kung-fus avec panache sur contre-attaque. Jérémy a, en plus de ses arrêts, mis quelques beaux buts en tant que pivot. Matthias, malgré un état proche de celui de Gildas, a fini par essayer de corriger sa tendance à tourner tout son jeu sur sa droite. Il a même fait une pige comme demi-centre. Céline, après avoir multiplié les connexions avec le grand Yoann, a enrhumé Pascal pour un magnifique but de l’aile....

A propos de logorrhée, vous ne trouvez pas que ce texte traine en longueur sans réelle consistance ? A croire que je ne sais quoi dire, mais que je n’arrive pas à conclure...En fait, j’aurais juste dû écrire : "J’étais fatigué mais j’ai été beau. Je m’aime. Bravo aux autres, et vivement jeudi qu’on remette ça"